Je ne crois pas que Cassavetes puisse laisser qui que ce soit indifférent. Encore faut-il se lancer dans ses films. Je me demande s'il n'y aurait pas des gens que ce cinéma pourrait inquiéter. Je comprendrais en tout cas qu'on puisse avoir un peu peur de se lancer. C'est peut-être pour ça que j'ai écrit ce livre. Pour que l'on comprenne qu'il n'y a pas de risque majeur. Et puis, peut-être que cet ouvrage peut accompagner la découverte de ces films, on ne sait jamais. Peut-être aussi que ce texte donnera envie à certains de se replonger dans cette énergie folle que sont les films de Cassavetes. Que le lecteur se rassure, ce livre n'a pas vocation à donner des leçons ni à imposer un sens quelconque. Je pense qu'il peut en revanche servir comme un petit plan que l'on aurait griffonné sur un coin de table, en fin de soirée. De toute façon, faudrait être bien con pour essayer de figer Cassavetes dans une interprétation car il reviendrait des morts pour tout casser. L'oeuvre du cinéaste est trop vaste, c'est un flux si puissant qu'on peut seulement apprendre à ne pas s'y noyer, de là à parvenir à un faire un dos crawlé, c'est une autre histoire. Cassavetes interdit d'étaler sa science pour briller dans les salons, pourtant y en a encore qui essaient. Comme ça m'énerve, j'ai préféré opter pour cette forme très libre qui veut se couler dans l'oeuvre. Je ne sais pas si j'y suis parvenu, mais c'était mon objectif. Et c'était plaisant de se sentir un peu plus proche de tous ces personnages. J'espère que le lecteur vivra quelque chose d'un peu similaire.
Quentin Victory Leydier.
Version brochée noir et blanc.
100 photogrammes noir & blanc pleine page des films.
«Trouvez-moi une autre blonde ! » aurait hurlé Harry Cohn, le puissant patron de la Columbia. Nous étions le 4 août 1962 et Marilyn Monroe venait de mourir.
En réalité, les studios cherchaient « une autre blonde » depuis dix ans. Les producteurs ont tous rêvé d'une nouvelle Marilyn, aussi désirable et rentable que l'originale, mais plus ponctuelle et disciplinée. Elles s'appelaient Jayne Mansfield, Diana Dors, Mamie Van Doren... et elles apprenaient à marcher, à parler et chanter comme Marilyn. La plupart de ces « ombres » ont été broyées par un système impitoyable et des démiurges qui ont cru pouvoir créer des comédiennes comme autant de produits manufacturés. Ombres de Marilyn rend hommage à ces femmes oubliées, à travers dix portraits, comme autant de chapitres d'un roman noir californien.
Tanya Lopert a côtoyé les plus grands acteurs, de Marlon Brando à Gérard Depardieu, en passant par Marilyn Monroe ou Elizabeth Taylor, et tourné avec les plus grands réalisateurs, de Fellini à Polanski. A 80 ans, elle revient sur sa carrière de comédienne « ratée », elle qui a attendu toute sa vie, en vain, le grand rôle qui ferait d'elle une star.
Tanya Lopert a connu l'âge d'or d'Hollywood, cette époque légendaire ou` tout était possible, où les jeunes filles pouvaient être repérées en mangeant une glace ou au bord d'une piscine. Mais, malgré une filmographie impressionnante, elle a attendu toute sa vie en vain le grand rôle qui ferait d'elle une star, à l'image de toutes celles qu'elle a côtoyées et dont elle dévoile nombr d'anecdotes de New York à Paris, en passant par Rome. Car nulle autre actrice n'a, à ce jour, connu à la fois Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Marilyn Monroe, Burt Reynolds, Jane Fonda et Romy Schneider, Woody Allen, Jean-Louis Trintignant, Gérard Depardieu, ou encore le couple Montand-Signoret.
Cette « comédienne ratée » nous embarque dans un monde impitoyable où les rêves volent souvent en éclats.
Lorsqu'elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n'est plus cette figure de proue du cinéma d'auteur mondial qu'elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie.
Les années 80 ne l'ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C'est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d'actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux.
Quelles traces de son court passage laisse l'astre Seyrig ?
Tel sera l'objet de cet essai admiratif et amoureux.
Enfant, Steve McQueen s'imaginait en nouveau Humphrey Bogart. Le rêve de ce gosse du Missouri a été exaucé. Les Sept Mercenaires, La Grande Evasion, Bullitt ou Guetapens ont fait de lui bien plus qu'une star. Il est devenu le king of Cool, icône virile et incarnation de l'individu roi américain. Son sang-froid recouvrait un caractère explosif, celui d'une graine de voyou passée par une maison de correction et les rangs des Marines.
Terreur des plateaux, l'acteur-pilote était mû par des forces aussi puissantes que contradictoires. Elles l'ont poussé à poursuivre la gloire autant qu'à lui tourner le dos, comme un appel à toujours fuir ce qu'il était. Steve McQueen a multiplié les échappatoires jusqu'à sa mort prématurée, à 50 ans. En étant persuadé cette fois de s'en aller au ciel.
Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Michael Kenna au Domaine de Chaumont-sur-Loire Publié à l'occasion de l'exposition "Arbres" organisée au Domaine de Chaumont-sur-Loire, ce catalogue rassemble les plus belles photographies d'arbres de Michael Kenna.
Le célèbre photographe parcourt le monde, depuis la France jusqu'en Nouvelle Zélande en passant par les États-Unis et la Corée du sud, pour immortaliser arbres et forêts. Dans cet ouvrage, les forêts denses et leurs trouées de lumière tout comme les arbres minuscules isolés au sein de paysages idylliques mettent en valeur la diversité des spécimens photographiés tout autant que la pluralité des compositions.
Exclusivement en noir et blanc, ces photographies permettent de traverser les saisons tout en réinventant les couleurs qui leur sont traditionnellement associées pour se concentrer sur l'interaction entre le noir opaque et délicat de l'arbre et une lumière souvent ouateuse générant de formidables effets atmosphériques.
En de rares occurrences se manifeste l'existence des civilisations humaines : quelques morceaux de route, des constructions, des barrières et des pieux ou, de manière plus anecdotique, des pantoufles, constituent les seules traces de notre présence.
Ailleurs, l'alignement parfaitement régulier d'arbres le long d'une route manifeste l'intervention humaine.
Cet ouvrage permet l'appréhension du travail de l'un des grands maîtres de la photographie de paysage en noir et blanc pour une vision magnifiée de la Nature.
An engaging introduction to the work and the world of pioneering photographer Julia Margaret Cameron.
Arresting Beauty presents more than 100 images drawn from the most extensive collection of Cameron's work anywhere in the world, now including treasures from the Royal Photographic Society. Exploring Cameron's unique artistry, this book reaffirms her position as one of the most innovative and influential photographers in history.
How the legendary portraitist forged enduring relationships with his sitters, from Marilyn Monroe to Truman Capote.
Over the course of his six-decade-long career, photographer Richard Avedon worked with a tremendous range of portrait subjects: models, actors, ballet dancers, celebrities, civil rights activists, heads of state, inventors, musicians, visual artists and writers. He also frequently returned to the same subjects. Published for an exhibition at Palazzo Reale, Richard Avedon: Relationships spotlights these recurring figures: painter Jasper Johns in 1965 and 1976; novelist Carson McCullers in 1956 and 1958; the Beatles, Andy Warhol, Marilyn Monroe and Allen Ginsberg in 1963 and 1970. Perhaps his most intimate and enduring photographic relationship occurred with his friend and collaborator Truman Capote.
Selected from the extensive Avedon collection at the Center for Creative Photography by curator Rebecca A. Senf, this catalog presents 100 fashion and portrait photographs that emphasize the role of relationship-building in Avedon's practice. His attunement to his individual subjects--as well as his crystalline technical proficiency--enabled him to create portraits radiant with vivid life.
Richard Avedon (1923-2004) was an influential American fashion and fine art photographer known for his emotive portraits of celebrities. His book In the American West (1985) is widely considered a seminal work in the history of photography. His works are held in the collections of the Museum of Modern Art in New York, the Art Institute of Chicago and the Fotomuseum Winterthur in Switzerland, among many others.