Ces mémoires de guerre dévoilent l'histoire intégrale du débarquement en Europe, tel que le vécut le commandant en chef des forces alliées, le général Dwight D. Eisenhower.
Le futur président des États-Unis y révèle ses aspects techniques, politiques et humains, de la conception des opérations aux entrevues entre les chefs d'État. Avec lui, nous découvrons comment furent organisés les ravitaillements et les mouvements de troupes sur un gigantesque front allant, pour la première fois dans l'histoire, des Carpates à Gibraltar. Nous pénétrons dans les conseils de l'État-major suprême et apprenons les véritables raisons des campagnes militaires comme des divergences entre les forces alliées. Ce faisant, « Ike » livre une série de portraits intimes de Roosevelt, Churchill, de Gaulle et Marshall, ainsi que des grands généraux américains et britanniques qui servirent sous ses ordres. Il reste cependant toujours exact, précis et nuancé, utilisant ses agendas tenus pendant le conflit et sa prodigieuse mémoire pour raconter en détail les péripéties de cette immense lutte.
Dwight D. Eisenhower, né en 1890 au Texas et mort en 1869, fut commandant en chef des forces alliées pendant la Seconde Guerre mondiale, et président des États-Unis de 1953 à 1961.
Quand on parle des femmes agents secrets, les noms de Mata Hari ou de Christine Keeler viennent à l'esprit. Pourtant ces dernières n'ont pas été de vraies espionnes : elles ont seulement servi d'appât sexuel dans de grandes affaires d'espionnage. La réalité des « agents secrètes » est tout autre. Dominique Prieur de la DGSE, Stella Rimington, la chef du MI5 britannique, ou Marita Lorenz, l'espionne de Fidel Castro, ont toutes mené des carrières plus discrètes, mais aussi plus passionnantes.
Durant des années, Wilhelm Dietl, l'un des experts allemands du renseignement, a rencontré d'anciennes espionnes, parfois encore actives, et leur a demandé de raconter leur vie. Ces différents témoignages convergent sur un point : que ce soit par instinct, par ruse ou par connaissance du terrain, les nouvelles Jane Bond remportent souvent plus de succès que leurs collègues masculins.
L'auteur nous ouvre les portes du monde caché de ces femmes travaillant au sein de la DGSE, de la CIA, du MI5, du KGB, du Mossad ou de la Stasi. Il nous révèle leurs discrètes victoires mais aussi leurs échecs, leurs histoires d'amour teintées d'amertume et les odieuses trahisons dont elles sont parfois victimes. Le voile de mystère qui flottait sur ces mythes féminins est désormais levé.
Journaliste réputé, Wilhelm Dietl a travaillé dans les plus grands hebdomadaires allemands : Stern, Der Spiegel et Focus. Il a aussi occupé des fonctions importantes au sein de l'Institut d'Essen pour la recherche sur le terrorisme et la politique sécuritaire.
Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le tout-puissant KGB a disparu de l'échiquier mondial du renseignement. De ses cendres est né un nouveau service : le FSB.
Dans cette enquête, Andreï Soldatov et Irina Borogan, deux auteurs russes, en pénètrent le monde secret. Ils dévoilent comment ses agents sont devenus « les nouveaux boyards » de la Russie. Soutenus par Vladimir Poutine, qui dirigea le service en 1998-1999, ces hommes ont bâti une puissance plus obscure que celle du KGB. Leurs objectifs : imposer de nouveau l'autorité de l'État après le marasme économique de la transition dans les années 1990, intimider l'opposition politique, et perpétrer des meurtres au-delà des frontières.
Le pouvoir russe utilise les hommes et les femmes du service pour s'assurer du contrôle des richesses du pays, les plaçant à des postes-clés, que ce soit dans les grandes entreprises, les directions politiques, la finance, et bien sûr, les médias.
Voici un livre qui donne le frisson. Il dévoile la face la plus inquiétante de la Russie : la prise de pouvoir par les services de sécurité depuis douze ans. L'ouvrage d'Andreï Soldatov et Irina Borogan [...] est exceptionnel. Il s'agit d'une démonstration froide, implacable, factuelle, documentée, de la façon dont s'est organisée la revanche de ces services après les années 1990... En Russie, l'État ne rend pas de comptes devant les citoyens ; c'est un Léviathan qui sert le président et les élites qui le composent. (Piotr Smolar, Le Monde, 26 octobre 2011).
La décolonisation de l'Afrique a été synonyme, pour la France gaullienne, de lutte anticommuniste et de défense de son domaine réservé. En 1960, le Congo devient le point de fixation de la guerre froide. Face aux Américains, aux Soviétiques et à la Tricontinentale (organisation regroupant les forces anti-impérialistes d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine), la France entend mener sa politique depuis Brazzaville. Dès la fin des années 1950, le SDECE prépare sa politique africaine en vue des indépendances. Mais même les services secrets ne peuvent pas tout se permettre : c'est là que les barbouzes entrent en scène, pour assumer cet illégalisme d'Etat. Leur passé importe peu, seules leurs compétences anticommunistes constituent le critère de sélection. La liberté d'action et le pouvoir des barbouzes a un revers : la République française niera officiellement avoir eu connaissance de leurs agissements. Et pour cause, ils constituent la face cachée de l'histoire de France depuis la Libération : ce sont d'anciens épurés, des employés des officines clandestines de la IVe République, des activistes des complots du 13 mai 1958 (putsch d'Alger), des collaborateurs de Foccart ou des agents clandestins du SDECE.
Jean-Pierre BAT est archiviste paléographe (Ecole nationale des chartes), agrégé et docteur en histoire (Université Paris Panthéon-Sorbonne). Il est chercheur affilié au CNRS (Institut des mondes africains) et chargé d'études aux Archives nationales.
La Seconde Guerre mondiale a été marquée par le développement des forces spéciales et des actions commandos chez tous les acteurs du conflit : cette guerre non conventionnelle faite de « coups de main » à l'intérieur des lignes ennemies a souvent joué un rôle crucial dans la guerre, jusqu'à renverser des rapports de force qui semblaient inéluctables.
Pour la première fois, un ouvrage francophone offre un point de vue d'ensemble sur cette « guerre dans la guerre » à travers trente des plus spectaculaires opérations commandos conduites sur tous les fronts, analysant succès et échecs.
Tous les groupes sont ici présentés, des plus connus (SAS britanniques, FFI français, spetsnaz soviétiques, hommes torpilles du prince Borghese, commandos paras allemands...) aux plus méconnus (commandos skieurs finlandais, norvégiens, résistants, commandos japonais, Chindits...).
Membre de l'Institut Jean Moulin, Dominique Lormier est considéré comme l'un des spécialistes de la Seconde Guerre mondiale et de la Résistance. Il a notamment publié Koenig, l'homme de Bir Hakeim et Comme des lions.
Assassinats de dirigeants étrangers, coups d'État, trafic d'armes et de drogues, soutien à des groupes terroristes ou à d'anciens nazis, détentions abusives et tortures, expérimentations d'armes chimiques... Depuis sa création, la CIA n'a cessé de multiplier les infractions à la loi. Elle déclassifie une partie de ses archives arguant que les dérapages de la guerre froide sont aujourd'hui révolus. Ce livre montre qu'il n'en est rien. Pour la première fois, cet ouvrage dresse un bilan aussi exhaustif que possible des méthodes douteuses de l'Agence, des origines à nos jours. Il reproduit les archives permettant d'approcher la vérité : témoignages d'acteurs directs, mémos confidentiels, rapports de commissions d'enquête.
On trouve ici de nombreuses anecdotes inédites sur des épisodes que l'on croit connaître (comme l'assassinat d'Allende au Chili ou les tentatives de meurtre contre Fidel Castro), mais aussi des révélations sur les activités plus ou moins adroites de la CIA en France. On apprendra enfin le rôle exact de l'Agence dans les trafics de drogue, la finance internationale, l'essor d'Al-Qaïda ou la lutte contre Daech.
Reines, courtisanes, religieuses, geishas, mères de famille, intellectuelles, prostituées, travailleuses, féministes... Cet ouvrage sans équivalent réunit les meilleurs spécialistes des femmes pour nous raconter leur véritable histoire. Dans l'Athènes ou la Rome antique, en France durant le Moyen Âge ou la Révolution, dans le Japon du XVIIIe, le Paris du XIXe ; dans les palais, les foyers, les couvents, au travail, pendant la guerre, dans la rue pour défendre leur cause, les auteurs déconstruisent les idées reçues qui nous imprègnent encore.
Loin de l'image idyllique d'une marche irrésistible vers l'émancipation, leurs textes mettent en évidence les différentes phases de cette évolution, mais aussi les freins et les retours en arrière - pas toujours là où on les croit. Du temps du silence à celui de l'égalité se dessine ainsi une histoire des femmes qui est avant tout celle d'un combat jamais terminé. Les plus grands historiens et historiennes nous en offrent ici un panorama inédit et extrêmement vivant.
Présentation : Yannick Ripa. Par Jean-Pierre Bardet, Sylvie Chaperon, Alain Corbin, Fanny Cosandey, Stella Georgoudi, François Lebrun, Jacques Le Goff, Mona Ozouf, Michelle Perrot, Michel Porret, Yannick Ripa, Florence Rochefort, Maurice Sartre, Pierre-François Souyri, Thomas Späth, Christelle Taraud, Françoise Thébaud, Laurent Theis et Georges Vigarello.
Depuis plus d'un siècle, la politique du scandale semble être un sport national en France. Panama, Caillaux, Stavisky, Aranda, Broglie, Nucci, Méry, Cahuzac, ou plus récemment Benalla : autant d'affaires de corruption, d'abus de pouvoir, de trafics d'influence, qui ont alimenté les colonnes des journaux et les diatribes parlementaires. Autant de débats houleux, de campagnes de presse qui ont scandé notre histoire politique contemporaine. Car si la monarchie ou l'Empire avaient les moyens d'étouffer les « affaires », la démocratie parlementaire leur a donné une exceptionnelle visibilité. Avec le recul de l'Histoire, Jean Garrigues ausculte une quarantaine d'affaires, les plus emblématiques et les plus retentissantes. Quelles sont leurs causes profondes ? Que nous révèlent-elles du système politique français et de ses failles ? Pourquoi certaines deviennent-elles des scandales tandis que d'autres sont étouffées ? Qui les fait éclater ? En d'autres termes, à qui profite le scandale et à quoi sert-il ?
Depuis la première traduction en français du livre de Thomas et Morgan-Witts en 2008, les études d'histoire économique et financière ont connu un réel regain d'intérêt. Le choc de 2008 consécutif à l'éclatement de la bulle des subprimes a immédiatement ravivé le spectre de 1929, redonnant à la compréhension du « Jeudi noir » une actualité brûlante. De cet événement, présenté par les auteurs du livre comme « la plus grande catastrophe financière de tous les temps », tout semble avoir été dit et redit : comportements criminels des spéculateurs, économies dévastées, gouvernements dépassés, etc. Aucun livre cependant n'a su déployer avec une précision historique égale à celle de Thomas et Morgan-Witts le récit effroyable et passionnant de la crise à l'origine de la Grande Dépression. Histoire événementielle, histoire totale, l'ouvrage des deux auteurs met en avant le déroulement des faits et le comportement des acteurs et témoins du drame. Un travail d'archives monumental et pas moins de 400 entretiens ont été nécessaires pour parvenir à restituer toute la profondeur et la complexité historique de cette page capitale de l'histoire du XXe siècle.
Spécialiste de renommée mondiale des questions de renseignement, Gordon Thomas (1933-2017), est l'auteur de best-sellers comme Histoire secrète du Mossad, Mossad : les nouveaux défis, et Les Armes secrètes de la CIA, tous publiés chez Nouveau Monde éditions.
Max Morgan-Witts est producteur, réalisateur et auteur anglais d'origine canadienne. Il a co-écrit plusieurs ouvrages avec Gordon Thomas, dont Les Dernières Heures de Guernica, publié chez Nouveau Monde éditions.
Traduit de l'américain par Michel Courtois-Fourcy et Michel Ganstel.
Historien prolifique, Ferdinand Lot fait ici le récit de la période qui s'étend de la fin de l'empire romain aux débuts de l'âge capétien. L'ouvrage se présente comme un tableau de la France naissante, depuis l'arrivée des Francs jusqu'à l'an mil. La première partie, qui traite de la période mérovingienne, est construite comme la deuxième sur l'époque carolingienne : l'auteur étudie, suivant une architecture rigoureuse, les faits politiques, l'économie et les classes sociales, l'Église, et dans une perspective plus large, la civilisation du Moyen Âge français.
Pour Ferdinand Lot, l'Histoire est forcément critique. Elle est faite d'éléments perturbateurs qu'il faut comprendre dans leurs dynamiques propres, et dans la façon qu'ils ont de rendre l'Histoire, selon lui, parfaitement imprévisible. Cet ouvrage classique, fruit de soixante ans de recherche universitaire sur la période médiévale, constitue un éclairage singulier et vivant, à la fois accessible et savant, dans le débat historiographique actuel sur la naissance de la France.
Ferdinand Lot (1866-1952) est un historien médiéviste français, spécialiste de la période capétienne, ancien membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Une entreprise de Ferdinand Lot n'est jamais une entreprise banale. [...] Quel salutaire non-conformisme chez cet historien qui n'a rien d'un iconoclaste bruyant ni d'un pourfendeur avantageux des doctrines reçues ! Lucien Febvre, fondateur, avec Marc Bloch, de l'École des Annales Chez Ferdinand Lot, on retrouvera le mordant, la franchise décidée dans les jugements, le goût des vastes perspectives, brusquement entrouvertes. Marc Bloch, fondateur, avec Lucien Febvre, de l'École des Annales
Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, Jack lui a été infidèle, comme toujours. Par vengeance, dès 1957, elle s'est jetée dans les bras de l'acteur William Holden.Passionnée par l'architecture, la Première Dame restitue la structure historique de la Maison-Blanche. Son sens artistique crée l'image de la présidence, sa personnalité fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. Elle ne pleure pas devant le cercueil. En organisant les funérailles de son mari, elle crée le mythe. L'éducation de ses enfants figure au premier plan de ses préoccupations.Beaucoup de questions restent en suspens. Quelle personnalité complexe se cache sous la silhouette de la dame en rose ? Ses attaches avec la France étaient-elles réelles ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle selon les circonstances, idolâtrait André Malraux. Où puisait-elle ses opinions ?Le public lui a prêté des aventures, avec Marlon Brando, son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Puis son dernier compagnon Maurice Tempelsman lui a apporté tendresse et sérénité.Ce travail d'historienne, fruit de plusieurs années de recherches, s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages.Hillary Clinton questionnait Jacqueline sur l'organisation de la Maison-Blanche, sa « culture officielle », les tenues vestimentaires de rigueur. Les deux femmes s'appréciaient, des points communs les rapprochaient. La mort a brisé leur amitié le 19 mai 1994.
Chancelante, Jacqueline Kennedy participe aux cérémonies d'investiture de son mari le 20 janvier 1961. En ce jour historique, John lui a été infidèle, comme toujours. La personnalité de la Première Dame a construit l'image de la présidence et fait d'elle l'icône de sa génération. Le 22 novembre 1963, sa vie bascule dans le drame. En organisant les funérailles de son mari, elle crée Le mythe. Beaucoup de questions restent en suspens. Introvertie pendant son enfance et son adolescence, était-elle avide de reconnaissance ? Elle appréciait ou détestait de Gaulle et Nehru selon les circonstances, idolâtrait André Malraux, méprisait Indira Gandhi. Où puisait-elle ses opinions ? Le public lui a prêté des aventures avec Marlon Brando ou son beau-frère Bobby... En épousant Aristote Onassis, la veuve de l'Amérique est tombée de son piédestal. Fruit de plusieurs années de recherches, ce livre s'attache au comportement d'une jeune femme toute simple qui a accédé au premier rang de la scène politique mondiale sans en connaître les rouages.
Biographie de l'auteur Régine Torrent est journaliste, productrice de télévision, historienne et spécialiste des Etats-Unis. Elle a notamment publié La France américaine, controverses de la Libération (Racine, 2004) et First Ladies (Racine, 2006).
Friedrich Thyssen (1873-1951), l'un des plus grands industriels allemand de son époque, est l'héritier de l'empire minier et sidérurgique construit par son père. Dès 1923, il est séduit par Hitler, dont il pense qu'il va redresser l'économie allemande mise à mal par le Traité de Versailles. Thyssen se met à financer le parti nazi jusqu'à devenir l'un des principaux responsables de son ascension. « Fritz » se félicite aussi de la suppression du Parti communiste, des sociaux-démocrates et des syndicats. Dans un premier temps, il accepte l'exclusion des Juifs de la vie économique, mais, catholique fervent, il s'oppose à la répression croissante de l'Église catholique romaine. Après la Nuit de Cristal en novembre 1938, il démissionne du Conseil d'État. En 1939, il critique la politique économique du régime, qui subordonne tout au réarmement en vue de la guerre : Thyssen est exclu du parti nazi, ses entreprises sont nationalisées. En 1939, il s'enfuit pour la Suisse puis gagne la France. Lors d'une visite à sa mère en Belgique il est arrêté par les autorités de Vichy et déporté au camp de concentration de Sachsenhausen. En février 1945, il est transféré à Dachau mais, probablement en raison d'un traitement de faveur, il survivra. Il sera jugé à Nuremberg et émigrera ensuite en Argentine, où il mourra en 1951. Avant son arrestation, pendant son exil français, il avait dicté ses mémoires à un journaliste américain, Emery Reves, qui les a édités et publiés aux États-Unis à la fin de 1941 sous le titre J'ai payé Hitler.
Ecrit sous la dictée et publié à titre posthume, cet ouvrage est le fruit des dernières réflexions de l'empereur Napoléon Bonaparte en exil à Sainte-Hélène, une analyse avertie d'un chef de guerre par un autre chef de guerre. Entouré de ses derniers fidèles, Napoléon aborde un sujet qu'il connaît depuis l'enfance et maîtrise à la perfection, s'attachant à restituer les combats décisifs de la guerre des Gaules puis de la guerre civile et à les commenter en stratégie éclairé. L'étude comparée des conflits antiques et modernes fait apparaitre l'influence durable du génie césarien auant que les boulversements tactiques liés à l'émergence de l'artillerie, dans une fresque vivante et synthétique de l'art de la guerre romaine.
« Pour un ecclésiastique de la fin du XIXe siècle [...] passant une bonne part de son temps dans des établissements d'enseignement catholique, c'était une idée fort étrange que d'écrire un livre sur le sulfureux sire de Tiffauges et de Machecoul, coupable, lui, d'avoir versé le sang de tant de jeunes victimes dans les années 1430... » Jacques Chiffoleau En 1885, le prêtre Eugène Bossard publie une étonnante biographie historique de Gilles de Rais (1404-1440), sire de Tiffauges et de Machecoul, rédigée à partir de documents d'époque et qui reste aujourd'hui une référence. Seigneur de Bretagne et féroce adversaire des Anglais aux côtés de Jeanne d'Arc, Gilles de Rais est surtout connu sous le nom de « Barbe-Bleue ». Par les horreurs qu'il perpétra, il deviendra la figure fantasmatique du criminel sexuel et du monstre sadique. L'ambitieux travail de l'abbé Bossard raviva la mémoire du sire de Rais et, de Huysmans à Bataille, devint une formidable source d'inspiration littéraire. »
« Mes lecteurs ont vu comment d'un homme on faisait un esclave ; ils vont voir comment un esclave devint un homme. » Né dans une plantation du Maryland en 1818, Frederick Augustus Washington Bailey est esclave de père blanc. En 1825, il est envoyé comme manoeuvre à Baltimore, puis loué à un negro breaker (casseur d'esclaves) en 1834. À 20 ans, il s'évade, déguisé en marin, et se réfugie dans le Massachusetts où il prend le nom de Douglass et participe à des meetings abolitionnistes.
En 1845, il publie ses Mémoires dans lesquelles il dissèque le système esclavagiste. Celui qui avait appris seul à lire et à écrire - persuadé que l'éducation était la clé de la liberté - relate sa vie d'esclave et son émancipation, physique et intellectuelle. Douglass sait que la libération passe par la sortie de l'ignorance.
Il se convertit rapidement en une des grandes figures abolitionnistes des États-Unis et en père du Mouvement de libération des Noirs. Comme Twelve Years a Slave de Solomon Northup quelques années plus tard, ses Mémoires deviennent un des grands textes classiques sur la condition des esclaves racontée par eux-mêmes et une référence de la littérature antiesclavagiste.
En 1852, il déclarera : « Nulle part au monde il n'y a une nation qui soit coupable de crimes aussi sanglants et aussi ignobles que ceux que commettent en ce jour et à cette heure les citoyens des États-Unis. » Frederick Douglass (1818-1895) Orateur éloquent, abolitionniste, Frederick Douglass écrit son autobiographie en 1845. La notoriété de son récit met en péril sa liberté illégale dans les États non esclavagistes du Nord. Il se réfugie en Europe où il obtient son affranchissement officiel.
Conférencier populaire à partir de 1866, il occupe diverses fonctions administratives dans le gouvernement entre 1871 et 1895.
Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, incluant les descendants d'africains, les femmes, les immigrants, et évidemment tous les autres américains d'ascendance européenne.
Préface de Marie-Jeanne Rossignol, Professeure d'études américaines - Université Paris Diderot. Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones)
Le conflit qui a opposé Israël et l'Égypte en 1956 a pour toile de fond la crise de Suez, faisant suite à la décision du président Nasser de privatiser le canal et de fermer aux transports israéliens l'accès à la mer Rouge. Au cours d'une campagne qui durera huit jours, l'opération « Kadesh », menée par les troupes israéliennes sous le commandement de Moshe Dayan, lance une offensive contre les forces égyptiennes le 29 octobre. Au même moment, les troupes franco-britanniques entrent en guerre contre l'Égypte dans le but de contraindre Nasser à revenir sur sa décision.
Dans ce journal de campagne, Moshe Dayan, alors chef des opérations, décrit le contexte politique qui mène au conflit, il dévoile les tractations politiques secrètes (notamment les achats d'armes à la France lors d'une visite à Paris), les offensives au jour le jour, les décisions d'intervention, les objectifs qui motivent sa stratégie, ses plans d'action, ses succès, ses erreurs.
« Droysen fut le premier, au-delà d'une simple narration des soubresauts politiques et militaires, à mettre en lumière l'unité civilisationnelle de cette phase historique, à laquelle il donna l'appellation d'Hellenismus, que nous comprenons comme la civilisation hellénistique. [...] Il a été admis pendant très longtemps, comme une évidence, que ce livre a représenté une profonde révolution historiographique, dans cette mesure qu'il marque le début d'une histoire scientifique. » Pierre Briant Né en Grèce en 356 avant J.-C., Alexandre le Grand, roi de Macédoine, est l'un des personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Élève d'Aristote, fin stratège, il conquiert un empire qui s'étend de l'Indus à l'Asie Mineure et insuffle une unité politique entre Orient et Occident jamais retrouvée depuis lors. De son expédition à Persépolis au retour à Babylone, Droysen retrace la puissante et fougueuse personnalité du conquérant, sa stratégie, ses combats, ses affaires politiques et économiques. Épopée antique et véritable synthèse historique, cette biographie d'Alexandre le Grand par Droysen, longtemps restée dans l'oubli, est devenue une référence.
« Versailles, 23 mars - Entre Les factieux de l'Hôtel de Ville et les intolérants aveugles de l'Assemblée, la France gît, saignante, frappée au coeur, se débattant dans les dernières convulsions de la mort. [...] Paris, 28 avril - Quel être impressionnable et nerveux que Paris ! Hier la Commune était morte ; aujourd'hui, au contraire, elle est plus vivante et plus solide que jamais. Mais je veux vous raconter cela tout au long. » Du 22 mars au 7 juin 1871, Émile Zola relate la Commune de Paris dans les journaux La Cloche, puis Le Sémaphore de Marseille. Jour après jour, entre coups de canon et silences de mort, il retrace l'insurrection du peuple parisien contre les conservateurs au pouvoir, sans se rallier pleinement d'aucun côté. D'abord chroniqueur parlementaire à l'Assemblée de Versailles, il gagne ensuite Paris d'où il observe, circonspect, la radicalisation des communards.
Jusqu'à la « Semaine sanglante » qui clôturera tragiquement les événements, Zola livre une chronique de premier plan sur cette période fondamentale de l'Histoire, symbole du soulèvement contre la bourgeoisie.
En 1871, Émile Zola (1840-1902) est journaliste littéraire et politique. Les événements de la Commune qu'il rapporte ici seront notamment sources d'inspiration de La Débâcle, avant-dernier volume des Rougon-Macquart (1892).
Patricia Carles et Béatrice Desgranges, du Centre d'étude sur Zola et le naturalisme, ont notamment coordonné plusieurs tomes des oeuvres complètes de Zola aux éditions Nouveau Monde.
Françoise d'Aubigné (1635-1719), marquise de Maintenon, est un des personnages les plus contestés de l'histoire de la monarchie française. Certains auteurs en ont tracé une image presque idyllique, d'autres, en particulier Saint-Simon, l'ont volontiers noircie. L'auteur, lui, aborde le sujet avec Lucidité, s'appuyant sur une correspondance foisonnante récemment mise à disposition. Gouvernante des enfants naturels de Louis XIV, celle qui devint secrètement son épouse après La mort de la reine eut sur le roi une empreinte dont il est aujourd'hui difficile de discerner l'ampleur. Femme ambitieuse et influente, son statut ambigu - simple mondaine en public, reine en privé - Lui donna une place toute particulière. Traitant Le sujet avec le plus de justesse possible, cet ouvrage offre au lecteur un éclairage nouveau sur cette héroïne de son temps.
Conservateur général du patrimoine, Georges Poisson est historien. Spécialiste, entre autres, de la Cour des XVIe et XVIIIe siècles, il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages dont Choderlos de Laclos ou l'obstination (Grasset, 2004), plusieurs fois primé. Il a également publié les souvenirs de La princesse de Metternich (Le Livre de poche, 2010) et Le Retour des cendres de l'Aiglon. (Nouveau Monde éditions, 2006).
Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire se sont succédé de 1364 à 1477 à la tête du duché de Bourgogne pour bâtir autour de ce territoire que Jean le Bon avait concédé à son plus jeune fils une puissance rivale du royaume de France, dont il mirent à l'épreuve les bases intérieures et l'influence sur la scène européenne.
Les ducs se révélèrent des hommes d'État d'exception, ils voulaient dominer la France en tant que princes français maîtres de la dynastie des Valois de Bourgogne, et bâtir un nouvel État européen indépendant et cosmopolite. De la bataille de Poitiers à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, jusqu'au mariage de Marie, fille du Téméraire, avec Maximilien d'Autriche - coup d'envoi de la rivalité entre la France et les Habsbourg -, Joseph Calmette retrace dans cet ouvrage classique l'histoire fulgurante de ce Grand Duché d'Occident et de sa vie de cour, dont l'éclat a durablement marqué la conscience européenne.
Grand historien français, Joseph Calmette (1873-1952) est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du Moyen Âge, dont Le monde féodal (1934), L'effondrement d'un Empire et la naissance d'une Europe (1941), Le Reich allemand au Moyen Âge (1951).