Contrairement à ce que l'on croit parfois, on voyage beaucoup dans l'Antiquité, à pied, à cheval, en voiture, surtout en bateau, le moyen le plus commode - bien que peu confortable et quelquefois dangereux - pour aller vite et loin. Et loin, ça peut vraiment l'être, la Méditerranée en tous sens bien sûr, mais aussi l'Inde, les côtes de l'Afrique tropicale, le coeur du Sahara, chez les barbares ou même sur la Lune ! Accompagnés de cartes, les textes de cette Bibliothèque idéale expliquent les raisons du départ, évoquent les destinations, les surprises et les déceptions. C'est aussi de nous qu'ils parlent, miroirs tendus aux enthousiasmes et aux peurs de tous les ailleurs étranges. On y trouve ceux qui avec courage se lancent dans l'inconnu, ceux qui cheminent douillettement, ceux qui ne voudraient pas partir mais qui le doivent, ceux qui restent et qui sont tristes, ceux qui se plaignent et ceux qui s'émerveillent, toute une palette humaine du sublime au médiocre, toutes les émotions aussi, Homère qui nous enchante, Aristophane qui nous fait rire, Simonide qui nous fait pleurer...
Vingt ans après son départ d'Ithaque, dix ans après la prise de Troie, Ulysse, qui a tout perdu dans l'errance lointaine, compagnons et jeunesse, garde le désir de revoir les siens et sa terre natale. Son fils, Télémaque, part à sa recherche, mêlant son nom à ceux des héros de L'Iliade. Un jour, le père et le fils, de retour l'un et l'autre, se retrouvent pour faire face aux prétendants de Pénélope. L'Odyssée d'Homère, l'épopée de tous les ailleurs et de toutes les nostalgies, s'accomplit.
Après L'Iliade, publiée au Seuil en 2010 - prix Jules Janin de l'Académie française, prix Ecrimed -, Philippe Brunet livre sa traduction, très attendue, de L'Odyssée. Pour la première fois, les lecteurs possèdent en français une version intégrale des épopées d'Homère, L'Iliade et L'Odyssée, à lire et à dire du même pas, dans une scansion directement transposée de l'hexamètre grec.
Philippe Brunet est né en 1960. Helléniste, professeur d'université, il restitue la voix d'Homère sur une lyre éthiopienne. Il a traduit Sappho, la Batrachomyomachie, Hésiode, Antigone, écrit le poème transsibérien Retour à Fukushima (BoD, 2020) et l'essai Itinéraire d'un masque (Favre, 2022). Avec la compagnie Démodocos, il a mis en scène l'épopée d'Homère, et plusieurs pièces du répertoire antique. Il a réalisé un film, Le Double Destin du roi oedipe, projeté au Louvre en 2021. La traduction de L'Odyssée est l'aboutissement de tout son parcours.
« Ce serait une honte dont vous ne pourriez vous laver que de ne pas finir Josèphe... Tout est beau, tout est grand, cette lecture est magnifique » écrit Mme de Sévigné à sa fille en novembre 1675. Port-Royal vient alors de publier une nouvelle traduction de cet auteur antique due à Arnauld d'Andilly, le frère du Grand Arnauld. Elle fera autorité en France pendant près de deux siècles. Dans tout l'Occident chrétien, Flavius Josèphe fut en effet jusqu'à une époque récente l'historien de l'Antiquité le plus lu.
Sans ses écrits, de larges pans de l'histoire de la Judée entre -100 et la fin du premier siècle de l'ère chrétienne nous resteraient inconnus. Toutes les Histoires du peuple juif au temps de Jésus lui sont grandement redevables.
Né Yosef ben Mattityahu Ha-cohen dans une grande famille de Jérusalem en l'an 37, il est mort à Rome, protégé de empereurs successifs de la dynastie flavienne, vers l'an 100. Entretemps il avait vécu en tant qu'acteur puis témoin oculaire la terrible tragédie de son peuple, celle qui opposa les Judéens à la puissance romaine et vit disparaître dans les flammes Jérusalem avec son célèbre Temple.
Le nom latinisé sous lequel son oeuvre nous est parvenue reflète un destin exceptionnel. Réchappé par ruse d'un grand massacre, cet aristocrate juif qui avait pris les armes contre Rome, fut libéré de ses chaînes pour avoir prédit l'empire à Vespasien et reçut la citoyenneté romaine comme le révèle son nom. C'est depuis le camp romain qu'il assista à la prise de sa ville natale.
Dès le lendemain de la guerre, il fut chargé d'en écrire le récit pour la gloire des vainqueurs mais sans dissimuler son propre chagrin. À ce premier ouvrage, La Guerre des juifs contre les Romains ou Guerre de Judée (vers 75), s'ajoutèrent quelque vingt ans plus tard les 20 livres des Antiquités judaïques qui relatent l'histoire biblique suivie de celle des années précédant la révolte juive. Soucieux de justifier son attitude pendant cette guerre, Josèphe rédigea aussi une Autobiographie. Et, toujours fidèle à ses traditions ancestrales dans son exil romain, il répondit aux allégations mensongères les concernant dans le Contre Apion. C'est l'ensemble de cette oeuvre grandiose et sans équivalent qui est présentée dans ce volume.
Nous sommes en 62, à Rome. Au sommet du Palatin, lieu du pouvoir suprême, un complot se trame. Néron, désireux de s'unir à Poppée, entend écarter l'impératrice déchue, Octavie. Son éminence grise, l'esclave affranchi Anicetus, est l'instrument de cette conjuration. C'est lui que nous suivons à travers les rues de la capitale, de temples en palais, des bas-fonds aux arènes du cirque. Il nous conduit au plus près de ce que fut le quotidien à Rome durant le Haut-Empire. Comment vivait-on sous Néron ? Quelles étaient les croyances, les peurs, l'habitat, les plaisirs, les libertés et les servitudes des Romains ?
Écrit comme un guide de voyage, ce petit livre propose une méthode fraîche et ludique pour s'initier au grec ancien et approfondir son français.
« Eurêka », le cri de joie volé à Archimède, résonne dans chacune de ces pages qui explorent en quinze thèmes l'histoire, la mythologie et la langue grecques. Débutants, passionnés ou initiés y découvriront la civilisation grecque sous tous ses aspects, de la cuisine aux sciences en passant par l'architecture et la philosophie, tout en améliorant leur connaissance du français grâce aux très nombreuses étymologies.
Partez en Grèce antique avec Athéna comme guide et, pour compagnons de voyage, Socrate, Platon, Ulysse, etc.